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29 juin 2009

reiNe dahL

-        De Deux choses Lune, l’autre c’est le Soleil –

Jacques Prévert

Prenez mon nom de famille, ajoutez-y les deux lettres permettant de former mon prénom, mélanger vigoureusement et vous obtenez un anagramme prétentieux et poétique.

Reine Dahl :

je me ferais publier sous ce nom là si je devais être publiée et qu’on me conseillait de prendre un pseudonyme.

Parce que je suis une fan absolue des univers de Stephen King et que dans mes rêves les plus ambitieux je suis considérée par les critiques de Télérama comme l’équivalent français et féminin de l’illustre auteur américain, et comme dotée de réelles capacités d’écriture.

Parce que quand j’écris, je me sens autre, j’ai l’impression que c’est mon double qui s’exprime. Ne faut il pas dans ce cas lui donner un nom ? telle la folie pour Erasme – je sais que mes comparaisons sont prétentieuses – je pourrai écrire ce que je veux, du très suggestif ou de l’absurde, tout cela en étant seulement la voix de Reine Dahl.

J’ai toujours écrit (je l’ai déjà dit) : des poèmes quand j’étais petite, une sorte de journal intime où je me défoule régulièrement, aujourd’hui ce blog, et depuis quelques années des romans et nouvelles.

Pourquoi ai-je choisi CE moment pour écrire un article sur mon activité qui pourrait presque être qualifiée de secrète tellement j’ose peu en parler ?

Parce que j’ai accouché de mon premier bébé : Nouvelle Lune.

La période de gestation a été douloureuse, longue et ardue. Mon premier jet, que j’ai commencé à 16 ans et ai fini un an plus tard, n’était que difficilement lisible. En effet, le sujet choisi est peu accessible et il me semble que je n’ai pas réussi à écrire de telle façon à rendre aisée la compréhension de cette histoire quelque peu alambiquée. Le 14 février dernier, je décidai donc de tout reprendre à zéro et de réécrire cette histoire complètement inventée certes, mais où on retrouve beaucoup de moi, en me donnant 3 mois. Ce n’est cependant qu’aujourd’hui que la boucle est bouclée, le tapuscrit final étant plus long que le premier jet.

Il ne manque que les illustrations que je confie à ma petite sœur, puis je tenterai ma chance auprès de quelques maisons d’édition qui se consacrent principalement aux jeunes auteurs. Aussi je préfère vous présenter mon bébé pendant qu’une étincelle d’espoir me motive à continuer et avant qu’on ne me le renvoie accompagné d’un refus catégorique de le publier.

Il faut dire que malgré mon rêve immense, je ne me vois pas, et ne me suis jamais vue, comme une écrivain vivant de ses histoires et romans. Mais j’aimerais bien, par exemple, voir un jour une de mes histoires être publiée et plus seulement imprimée et photocopiée, même si l’ouvrage en question ne se vend qu’à la famille. J’aurais été au moins reconnue par quelques personnes. Je me sentie tellement fière quand René Frégni, écrivain connu surtout en Provence et vivant à Manosque, m’a dit qu’il avait aimé les épisodes de mon roman ce que je lui avais transmis et que :

« Tu as le sens des dialogues ».

Mais n’est pas Giono qui veut.

C’est parti, je vous conseille de lire ce qui suit en écoutant la sonate de Beethoven, Clair de Lune :

http://www.wat.tv/video/beethoven-sonate-clair-lune-10au4_x1m2_.html

C’est une sombre enquête sur une série de meurtres sur fond de trafic de drogue, menée tambour battant par Christophe Malleseaux et Julien Brouchot, deux policiers amis, mais dont les relations sont souvent tendues. Les indices inexistants, les victimes qui s’accumulent (elles meurent alors qu’elle délirent et hurlent qu’elle se font « bouffer » par des araignées), l’absence de motif apparent, tout concourt à hanter les esprits des enquêteurs.

C’est une histoire d’amour, sur fond de rencontre multiples : une histoire impossible entre Christophe, au passé amoureux mouvementé et qui ne sait plus qui il aime des hommes ou des femmes, et Lou, une timide et étrange voisine qui se retrouve mêlée à l’enquête et qui fait le deuil depuis des années d’un amour de jeunesse disparu.

C’est une histoire sur la psychologie des personnages : de nombreuses questions existentielles habitent nos héros. Qu’est ce que le mot exister veut réellement dire ? comment peut on surmonter un deuil terrible ? est-il possible de se tromper sur ses sentiments au point d’ébranler sa vie et de se rendre aveugle ? peut on expliquer rationnellement toute chose et tout événement ? l’amour peut-il tout justifier ?

C’est une histoire qui traite des rapports entre les humains : les sentiments sont changeants, les états d’esprit également. Les dialogues, très présents, décrivent toute la profondeur de chaque personnalité, des héros aux personnages secondaires.

C’est une histoire qui place ses personnages face à une situation paranormale :

La seule solution semble sortir d’un roman de science fiction. Est ce possible ? Peut on croire qu’il y a des faits inexplicables par la seule raison ? de quoi sont véritablement mortes les victimes ? à quoi servaient donc ces crimes ? chacun des personnages a sa vision des choses.

C’est une histoire d’Aix : j’y décris le centre historique aux allures de village doré, son agitation, sa population, son ambiance de nuit, ses petites rues tortueuses et ses quartiers moins reluisants.

C’est enfin une histoire de cauchemars et de phobie : je suis arachnophobe. J’ai ainsi pris un malin plaisir à rendre mes personnage victimes d’attaques d’araignée noires et velues à souhait, me provoquant des frissons à moi toute seule.

Tout cela au fil de 6 épisodes:

La Lune en pleine face

La Lune en C

Ma moitié

Les Petits croissants

Dernier quartier

Nouvelle lune

J’ignore totalement l’effet qu’aura cet article, s’il motivera quelques uns parmi vous à essayer d’en savoir plus ou d’en lire un passage pour essayer.

Dans tous les cas, la Reine Dahl qui est en moi, lue ou non, publiée ou pas, existera encore pour un moment, continuera à me souffler de sombres histoires que je coucherai sur le papier, et habillera ma vie d’un peu d’imaginaire.

Bien à toi, cher lecteur,

Reine Dahl

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