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ln-is-sterdam

28 mai 2010

Dernier acte - fin d'un blog

Dans la présence, il y a toute la peur de la voir prendre fin.
Dans l'absence, il n'y a que l'espoir de la réunion.

Djami, Maulana Nur al-Din Abd al-Rahman (1414-1492)
Dans Anthologie de la poésie persane (1964).

Bon c'est vrai j'aurais pu choisir un auteur un peu plus "accessible"... donc je décide aussi de mettre celle-ci... à toi de prendre en compte, cher lecteur, celle que tu préfères!

Il est temps de siffler la fin de la récréation.

Charles de Gaulle (1890-1970)

Alors un court article pour finir. pour finir une année pleine de bonheur et de découvertes en tout genre.

Ceci est mon dernier jour de stage. un stage qui m'a énormément appris et apporté.

Dans quelques minutes je me rendrai au ptit snack-resto de baegels pour un dernier "baegel trop bon", avec collègues stagiaires et la nouvelle stagiaire qui va assurer notre remplacement jusqu'en février prochain!

Mercredi j'ai eu mon dernier baby sitting et ai dit au revoir à mes deux ptits monstres préférés.

J'ai passé mon dernier week end à l'éternelle redécouverte d'Amsterdam avec les triplettes de Muret, ma Grand mère et mes deux grand tantes: dernier tour du marché du Jordaan, dernier musée van gogh et dernier musée rijksmuseum, dernier tour dans le quartier rouge, dernier pique nique dans le voldenpark, dernier repas typique néerlandais etc.

et puis dernière soirée entre potes ce soir, soirée Moritoooooooooooooooo

la semaine passée, dernier entrainement de hand et surtout le dimanche 16 mai dernier match!!! les filles de l'équipe m'ont offert un diplôme de handballeuse néerlandaise (comprendre: je peux jouer face à des filles d'un mètre 85 et sur des terrains extérieurs sous la pluie...^^) et une petite balle dédicacée par toutes les joueuses, plus un dvd quelques jours après regroupant environ 200 photos de ce dernier match!

Dire au revoir au fur et à mesure m'a donné encore plus hâte de partir. et le départ est demain... 13H16, pensez à moi sur les quais d'Amsterdam Centraal pour mon premier TGV pour Paris!

Merci d'avoir suivi mes petites aventures néerlandaises et peut-être à bientôt pour un récit d'un autre genre...

De toute façon, la fin de ce blog signifie que je te verrai très bientôt en chair et en os, donc ce ne peut être que réjouissant!

En attendant, bon vent!

LN, pitchette, Reine Dahl et Hélène

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18 mai 2010

Des couleurs et des sons - partie 2 de la musique pour peindre mon année

Toute musique qui ne peint rien n'est que du bruit.

Jean le Rond d'Alembert

Alors la suite de ma journée bien remplie du 5 mai... ce fut le concert de Mayer Hawthorne! Avant de prendre ma place je ne connaissais pas le nom de ce chanteur mais je suis certaine cher lecteur que tu as déjà entendu sa chanson phare, en attendant les prochains tubes qui tomberont bientôt: http://www.youtube.com/watch?v=pBKx8PyE5qQ. le concert se tenait au Melkweg, boîte située sur Leidseplein.

Mettez un peu de soul, une batterie bien mesurée, une voix bien chaloupée et souriante, du rythme, quelques miettes d'influences hip hop, un brin de pop, des lunnettes grosses et carrées, un coeur gros comme ça et un sourire faussement timide. mélangez très délicatement et obtenez une musique sans grumeaux mais jamais lisse, celle de Mayer Hawthorne. et j'ai eu l'occasion de le voir à 1 mètre de moi alors qu'il s'installait pour une séance de dédicace! ce qui donne la seule photo correcte de la soirée (les autres photos sont héritées de Céline).

C'est l'occasion d'établir un premier bilan de cette année, et un bilan musical.

J'ai écouté Radio Nova, FIP et radio Céline (c une radio hyper privée qui t'offre un dj perso pour te balancer des sons comme "c ma nouvelle chanson du matin!") et ai (re)découvert Gil Scott Heron, Guru, Dean Martin, Dinah Washington, Damian Marley (le neveu de monsieur), Hindi Zarah, Etta James, Muddy Mathers, Little Walter, Desmond Dekker, Arthur H (un français!!!), Belleruche et j'en passe.

J'ai pu voir des concerts: Massive Attack (énoooooooooooooooorme!), Awakening (grosse soirée électro avec DJ Rush.... tu connais pas? non? vraiment??? bah moi non plus mais apparemment c une tuerie dans l'électro), Mos Def (ou comment tombée (presque j'ai bien dit presque) amoureuse d'un rappeur black au grand coeur et à la voix envoutante), et Mayer Hawthorne (bon t pas amnésique regarde juste au dessus pour plus de détails!^^).

J'ai adopté des lieux comme le Café Alto ou mon petit magasin de vinyles.

J'ai adopté des chansons: Sway de Dean Martin, The Israelites de Desmond Dekker, This bitter earth de Dinah Washington, Paper planes de Mia, Island Blues de Koop, The Beggar de Mos Def, Le Bien le Mal de Guru et MC Solaar, What you do to me de Blackrok, I want you tonight des Guts, I wanna be your dog de Iggy Pop, Les feuilles mortes de Yves Montant (un Français!!!), Est ce que tu aimes de Arthur H (un autre français!!!), Angel de Massive Attack (et aussi Karmacoma, Splitting the atom, live with me, teardrop etc. etc.).

Bref, un domaine où je n'y connaissais rien, la musique. plus particulièrement soul & jazz. Mais un domaine que j'apprivoise petit à petit et dont la découverte fait partie intégrante de mon année à Amsterdam.

Amsterdam merci pour tes concerts, merci pour les radios qu'on peut écouter pendant le stage, merci pour tes bars musicaux, merci pour cet esprit musical que tu donnes à toute chose!

Je reviendrai t'écouter!

14 mai 2010

Des couleurs et des sons - partie 1 l'équipée sauvage

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.


Charles Baudelaire

Ca fait 8 jours que je n'ai pas écrit, pardonne moi cher lecteur. je vais tenter de me rattraper avec le récit de ma balade en vélo dans les tulipes.

depuis le temps que je voulais la faire, cette excursion! alors que la plupart du temps je planifie mes sorties d'amsterdam seule, du fait de la non motivation/disponibilité des collègues/potes d'ici, cette fois nous étions 8! 8 à devoir se rejoindre à Haarlem, 8 à jouer des vélos et à rouler environ 40KM, 8 à devoir s'adapter entre ceux qui avaient faim, ceux qui étaient fatigués, ceux qui voulaient s'arrêter prendre des photos, ceux qui avaient froid, ceux qui en avaient marre, ceux qui voulaient retourner à Haarlem pour profiter du festival de musique à l'occasion de la libération (5 mai)... on aurait pu ne pas s'entendre non? que neni ct parfait!

on m'avait désignée cheef de file pour savoir où on était. mais bon je suis pas vraiment une meneuse donc chacun a donné son avis sur l'itinéraire à suivre.

nous sommes donc parties de Haarlem, en en direction de Lisse. afin de passer au milieu des champs de tulipes nous avons déterminé quelques villages "étapes" et nous sommes tombés dans une splendide palette de couleurs. des tulipes mais aussi des jonquilles (c'était un peu la fin pour les jonquilles) et des jacynthes. rouge, jaune, orange, bleue, rose, violet, pourpre... j'avais des tulipes qui dansaient dans mes yeux émerveillés.

Nous avons fait une pause dans un bar qui semblait avoir stoppé son évolution dans les années 50 version cul terreux. la décoration? des tapis en guise de nappe sur les tables et des accessoires d'équitation sur les murs. la tarte aux pommes était très moyenne mais l'ambiance de l'équipée rattrapait tout: Emilie ma coloc (ses deux copines nous ont lâchés en route pour retourner à Haarlem), Céline, Thibault, JB et Marion!

après... ce fut l'arrivée à Lisse et les ultimes champs de fleurs, et le retour vers Haarlem pour se joindre au festival. comme d'hab c'était d'une ampleur énorme. on ne voyait pas où on marchait tellement il y avait de jambes. et c'est à partir de ce moment là que j'en ai eu sérieusement marre d'être parmi ces grands européens, très grands, trop grands. il y avait plusieurs scènes et on a profité de la musique, entre électro et rock. mais la journée n'était pas finie... il y avait le soir-même le concert de Mayer Hawthorne! mais ceci est une autre histoire...

6 mai 2010

Be a Hero - s'en prendre plein l'orange 2

La terre est bleue comme une orange

Paul Eluard

suite et fin de mes péripéties avec la reine...

 

 

4 mai et commémoration de la Seconde Guerre Mondiale - quand le ciel nous tombe sur la tête

 

Chez les néerlandais, la libération c'est le 5 mai. La veille au soir, chaque année, on rend hommage aux victimes de la guerre lors d'une cérémonie sur Damsquare, en présence du gouvernement et de la famille royale, et on fait deux minutes de silence, suivies de l'hymne national. toute la journée, Céline, Marion et moi (les trois stagiaires de l'AFII en gros) disions à tout le monde "on va voir la reine, on va voir la reine!". et écouter l'hymne national lors d'un rassemblement solennel de plusieurs milliers de personnes. Bref, tout s'annonçait parfaitement bien: on était relativement bien placées et nous avons suivi en vrai et en même temps sur les grands écrans la procession de toute la délégation, de l'église à la statue au centre de la place. c'était beau et prenant. parce que tous étaient quasiment silencieux. ça m'a inspiré un sentiment de profond respect et de recueillement. lorsque la famille royale (la reine, sa soeur, le futur roi et sa femme, une argentine du nom de Maxima qui est magnifique) est arrivée au niveau de la statue, des couronens de fleurs et du pupitre, il était presque 20H (heure des 2 minutes de silence) et un militaire a sonné le départ de ces deux minutes avec un bel air à la trompette.

 

20H... nous nous taisons. c'est étrange et assez beau de sentir qu'on est tous comme ça, à penser à la même chose, à s'unir sans se connaître en hommage au passé.

20H et 10 secondes... un con (car c'en est un) pousse un énorme cri genre supporter de match de foot. nous ne bougeons pas mais rageons (toujorus en silence) contre ce débile.

 

puis... un énorme bruit sourd qui fait penser à une explosion pour les uns, à une voiture qui accélère pour d'autres, et c la débandade. certains, je l'ai compris, ont crié à la bombe. pour voir l'effet de foule gigantesque:

http://nos.nl/video/155131-beelden-van-paniek-bij-dodenherdenking.html 

ça fait peur. pour comprendre cette panique il faut se souvenir de l'année dernière, lrsoque le 30 avril (anniversaire de la reine), un gars avait foncé en voiture dans la foule et visait le véhicule de la reine. il a été dévié je sais pas comment juste avant mais le bilan a été de 7 morts... donc imagine, lecteur, la peur qui a saisi chacun alors qu'on se retrouvait dans un évènement d'ampleur similaire, pendant 2 minutes de silence...

 

bref, au bout de quelques minutes (ils avaient évacué la reine qui est revenue ensuite), alors que nous étions complètement perdus et paniqué, et oppressés, le maire de la ville a appelé au calme en disant que la cérémonie continuait comme si de rien n'était car il n'y avait rien de grave. on l'a applaudi et on est resté. l'hymne a été lancé mais seulement 3 ou 4 personnes ont chanté, les vétérans, les représentants de l'armée, du gouvernement, 65 enfants (parce que 65 ans depuis la fin de la guerre) et la famille royale, se sont succédé pour déposer des gerbes de fleurs devant la statue. mais comment veux tu apprécier le spectacle après ça, alors qu'une femme cherche désespéremment sa fille qui a disparu dans la foule, que des enfants sont évacués avec le bras en écharpe, que bcp de gens pleurent autour de toi et que toi-même est au bord d'éclater en sanglots mais sans personnes pour te rassurer, qu'une femme derrière toi fait une crise de spamosphilie etc.?

 

J'ai su plus tard seulement ce qui s'était passé.

un mec a crié => ça a fait peur à une fille qui est tombée sur une barrière qui a cogné contre une autre de ces grosses et hautes barrières, provoquant cet énorme bruit sourd => des cris à la bombe => un homme qui en fuyant laisse tomber une valise que tout le monde prend pour une bombe (le pauvre homme a été arrêté mais relâché très vite) => effet de foule qui s'est propagé comme une trainée de poudre.

tout ça pour un bilan de 63 blessés... voilà comment bousiller une cérémonie.

 

 

bref, tout cela ne nous a pas empêché de fêter la libération le lendemain... mais chuuuut! ceci est une autre histoire...

 

6 mai 2010

Be a Hero - s'en prendre plein l'orange

La terre est bleue comme une orange

Paul Eluard

Une pensée pour ce monde qui part en couilles à cause des banques, à l'image de

la Grèce. Une

pensée pour Violaine qui se bat en Haïti pour faire ce pour quoi elle s’est rendue là-bas. Se battre pour aider, c’est le plus noble des combats. Et moi au milieu de tout ça ? comme sur une autre planète (et je culpabilise parfois), je profite du dernier mois qui me reste pour faire tout ce qui reste à faire à Amsterdam et aux alentours. Cher lecteur pardonne moi de revenir aux futilités. Ce blog est fait pour raconter ce que je fais, et tout ce que je fais depuis 9 mois n’est que bonheur.

Je cherchais une manière originale de raconter l’anniversaire de la reine, et le sort me donna la solution (malheureusement serais-je tentée de dire, tu comprendras dans la dernière partie du récit). Donc voici en exclusivité mes péripéties avec la reine !

Konninginenacht (comprendre « la nuit de la reine ») – la tête dans les étoiles

Cela commençait dès le jeudi soir, comme pour me rappeler que je partais pile poil un mois après. Le compte à rebours avait commencé.

La nuit de la reine, c’est pas en orange. Déjà il faut comprendre cela et pas se ramener déguisé en carotte… non ça va je ne l’ai pas fait ! et puis la reine eh ben elle accepte les caricatures d’elle en superwoman sur les façades avec le jeu de mots « Be a Hero » (parce que oui, le nom de la reine c’est Beatrix, Bea’ pour les intimes…). Et la nuit de la reine, on boit, on supporte la pluie, on va écouter de l’électro, on boit, on prend des photos de la ville sous les étoiles et les lumières, et on rentre sous la pluie au milieu de la nuit en se disant qu’il va falloir assurer le lendemain.

Konninginedag (comprendre « le jour de la reine ») – la planète orange

Une vague, une déferlante, un nuage (ça c’est à la mode les nuages !), une bombe bionique colorante… je ne sais pas ce qui se passe entre le moment où on s’endort et celui où on se réveille pour retourner festoyer, mais tout le monde est en orange. Des chapeaux, des lunettes, des collants, T-shirts et boas orange… non on n’a pas peur du ridicule, na ! mais imagine, lecteur, 700 000 personnes couleur carotte dans une ville de 800 000 habitants à la base.

On a démarré par les petites rues jalonnées de stands de vieilleries brocantesques. Et des gens se vendent eux-mêmes (si si !) avec des pancartes « 1€ 1 calin » ou des enfants qui se lancent comme défi de rester debout sur un pied le plus longtemps possible et en espérant que tu donnes des sous. Esprit festif et bon enfant quoi. Un seul truc m’a gênée, c’est la dérive du côté très commercial/marchand des néerlandais (qu’en soi je ne conteste pas) : quand une famille décide d’investir dans des dizaines de packs de bière pour les revendre dans la rue (soit) et envoie les enfants de même pas 12 ans aborder les gens pour les inciter à acheter de la bière alors qu’ils n’ont même pas l’âge d’en boire…

Mais passons. Esprit bon enfant et festif on a dit ? alors on continue !

Waterlooplein et ses sauts à l’élastique de plus de

60 mètres

(je sais pas s’ils vérifiaient les taux d’alcoolémie des gens avant de leur faire faire le grand saut la tête en bas…) et ses baraques à hot dogs, ses grands canaux tout autour avec des dizaines de bateaux où des néerlandais défilaient en couronne orange…

Rembrandtplein avec un énoooooooooorme concert électro rassemblant des milliers de personnes.

La place devant le musée Heineken avec autant de gens et encore plus de bière, et un amoncellement indescriptible de cadavres de bière par terre…

Museumplein et le plus gros rassemblement où j’ai jamais été. L’équivalent du champ de Mars transformé en tapis orange vu du ciel, et le tout devant un concert où se réunissent tous les chanteurs néerlandais en vogue (genre l’équivalent de Christophe Maé). Ça donne ça…

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Et le retour un peu laborieux jusqu’à son appart à 21h30… pour s’écrouler comme une masse (et pourtant je suis une petite joueuse les autres de ma bande ont continué la soirée et la nuit !)

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1 mai 2010

Balades en solitaire - éternelles découvertes

En Science, la phrase la plus excitante que l'on peut entendre, celle qui annonce de nouvelles découvertes, ce n'est pas «Eurêka» mais «c'est drôle».

Isaac Isamov

Plus que raconter ce que j'ai "fait", j'avais envie de retransmettre les images et impressions qui m'ont traversée lors de mes balades en solitaire, dimanche dernier et aujourd'hui. Parce que quand je suis seule, justement je ne me sens pas si seule que ça et ce sont les moments qui me rapprochent de chez moi et de ceux que j'aime. Parce que c'est des moments que j'aurais aimé partager avec toi, lecteur. Famille, ami, chéri, j'ai hâte de partager plein de choses de ce genre avec toi!

Se perdre sur une plage

Oui, ça m'est arrivé! dimanche dernier, alors que je devais me rendre à Wijk aan Zee (prononcer "Waiyk ane Zé", Zee voulant dire "mer") pour un match de hand, je me retrouve au bord de la mer par un temps très beau. j'avais demandé ma route pour le stade en plein air et on ma parle d'abord de marcher sur la plage pendant 10 minutes et ensuite de retourner sur la gauche. ce que je fais avec plaisir, prenant des photos et profitant de l'air marin. j'avais déjà exploré la plage, deux fois, de Zandvoort aan Zee qui est très prisé car proche d'Amsterdam. mais j'ai largement préféré Wijk aan Zee: déjà le village est bcp moins moche et n'a pas été aussi pourri par les infrastructures balnéaires que Zandvoort. la plage est par ailleurs au moins aussi grande et à mon goût, plus belle. Bref, au bout de 10 minutes de marche à remplir mes chaussures de sable, je commence à m'inquiéter et demande de nouveau mon chemin. Et là, surprise, personne ne sait me renseigner. Un peu fébrile car le match commence dans moins d'une demi-heure... je décide de retourner dans le coeur du village et de demander de l'aide aux serveurs d'un restaurant, qui finissent par me donner LA bonne information et j'arrive au stade déjà essouflée et seulement 10 minutes avant le début du match (le récit du match, c'est une autre histoire...)

Westerpark - une apparition et une disparition

A la fin de cette fameuse journée, je me retrouve à Westerpark (présentation de Westerpark dans l'article précédent) pour aller à une expo sur le cinéma... mais pas moyen de trouver le bâtiment.. et ce malgré (encore) mes multiples demandes aux passants. Par contre, j'ai recroisé le monsieur qui a choisi comme mode de vie... de s'habiller en bébé! oui oui, une sorte de justaucorps fluo et à volant, et le bonnet dentelle qui va avec. jambes nues (et poilues) il marchait comme ça, tout fier, et je n'ai pas osé le prendre en photo.

World Press Photo 2010 - j'ai trouvé l'art qui réussit aux italiens aujourd'hui

Arborant fièrement ma nouvelle coupe en sortant de chez le coffeur (rassure-toi cher lecteur je n'ai pas trop changé de tête!^^), je me suis rendue cet après midi même à une exposition montrant les photos les plus marquantes qui étaient parues dans la presse l'année dernière. j'ai ainsi découvert les photos prises par Pietro Masturzo: des femmes iraniennes (et les habitants de Téhéran en général) montaient sur les toits de leurs immeubles pour crier, protester, s'unir dans la pénombre du crépuscule contre la pseudo-élection qui a amené Ahmadinejad au pouvoir l'été dernier. Les images, une fois qu'on comprend ce qu'ils font sur les toits, sont très marquantes. Des actualités plus légères (comme le sport, de très belles photos de Lance Armstrong, ou d'autres images sublimes de boxeurs "traditionnels" sénégalais; ou encore celles de la plus folle compétition sportive au monde, en Australie [3.8 km de natation, 180 de vélo et un marathon pour finir... sachant que deux participants avaient plus de 100 ans... difficile à croire hein?]) ou des rappels des horreurs encore fraîches (les 28 morts de Madagascar, des condamnés à être enterrés vivants pour adultère etc.). à l'image de Pietro Masturzo et Marco Vernaschi, mes photographes préférés de l'expo sont italiens! à noter que trois français sont aussi mis à l'honneur, comme Denis Rouvre avec ses boxeurs sénégalais.  Redécouvrir l'année 2009 en images, ça a été un petit voyae à part entière. le tout dans la plus vielle église de la ville, et en plein coeur du quartier rouge (Oude Kerk).

Les incongruités d'Amsterdam - encore et toujours!

Alors en sortant de l'expo je me suis découvert à nouveau une âme de photographe... comme à chaque fois que je me balade toute seule et encore plus quand c'est dans Amsterdam. des peintures murales rigolottes, des paysages urbains mariant vieux et moderne, des gens qui profitent du soleil, des volets colorés, des salons de jardin sur les toits des péniches... tout est bon à prendre quand c'est dans le Jordaan! Alors je te laisse découvrir les quelques images qui m'ont fait sourire.

J'espère t'avoir entrainé un peu avec moi durant ce récit ou au moins pendant une partie. Car tout ce que je découvre ici me donne envie de ne pas le découvrir seule mais de le montrer.

26 avril 2010

Les neerlandais et le soleil, ou le mythe d Icare

La terre ne peut tolerer deux soleils

Alexandre le Grand

Quand les neerlandais ont en un c est deja extraordinaire! le rayon du soleil semble avoir un pouvoir surnaturel sur nous, les habitants d Amsterdam. un brin de lumiere, un bout de ciel bleu, et nous voila tous dehors a en profiter comme si c etait une benediction. alors que j acheve tranquillement l 20eme jour environ de soleil sans pluie ni brouillard (mais parfois une petite brise glaciale venue du nord, faut pas trop en demander), cela tient du miracle! mais l inquietude pointe... cette embellie appreciable, que dis je magnifique, durera t elle encore jusqu a jeudi soir et vendredi dans la journee? car l anniversaire de la reine sous la pluie, tout de suite ca fait fait moins gai!

toujours est il qu il est assez interessant d observer cette etrange espece qu est le peuple neerlandais en temps rare de soleil. quand il fait soleil et 17 degres (notre etude quotidienne a prouve que les phenomenes observes surgissaient a partir de cette temperature)

1- le neerlandais achete des glaces

2- le neerlandais se met torse nu... c son seul espoir de bronzage

3- le neerlandais s affale dans un parc, sur une terrasse de cafe ou autre, mais s affale au soleil pendant toute une demi journee s il le peut

4- le neerlandais, qd il est handballeur, se met a jouer dehors

5- le neerlandais, en l occurence la neerlandaise, ressort allegrement jupette et robe fine sur des jambes nues, mais tient a garder ses bottes qu elle a portees tout l hiver. ce qui fait que j ai l impression de regarder un magazine de mode ou il n y a pas de saison.

Mais c'est le troisième point le plus marquant. et c'est donc le moment de faire un tour d'horizon des parcs de la ville que j'ai vus.

Le Vondelpark, l'incontournable coin vert pour les touristes, regroupe tout les ingrédients nécessaires pour une balade en amoureux (saules pleureurs, coins fleuris, trianon au milieu de l'eau), ou pour venir après le travail se poser un peu avec une boisson fraîche. Tout y est autorisé (pique nique, fête, ébats sexuels etc.). Ce parc est aussi un peu (trop pour moi) classe pour y faire son jogging hebdomadaire (avec des chemins goudronnés larges et tout droit).

Le Rembrandtpark, c'est mon préféré. aussi grand que le Vondel, beaucoup moins prisé (pour les amstellodanois c'ets considéré en banlieue... alors que c'est à 10 minutes à vélo de Damsquare...), plus boisé aussi... là c'est l'endroit idéal pour courir, en empruntant des sentiers en lacets, des petits ponts etc. à deux pas de chez moi je suis très bien lotie!

Encore plus près de chez moi mais beaucoup plus petit, l'Erasmuspark a pour avantage d'avoir un coin jardin botanique, des pontons de bois tout près de l'eau, la canal pour se reposer au bord de l'eau aussi, un stade pour faire des tours de terrain, et un îlot tout mignon avec des bancs et des roseaux, pour pouvoir s'étirer après le sport ou s'installer pour lire un bouquin.

Plus au sud, et je viens à peine de le découvrir, l'Oosterpark s'apparente au Vondel et offre une bien jolie alternative pour qui a la flemme de faire le trajet. un plan d'eau au milieu, et à quelques mètres de l'entrepotdock, on peut faire une bien jolie balade propre aux quartiers sud.

C'est sur la route de mon baby sitting préféré et j'aime m'y promener quand je suis en avance... le Prins bernarhd park (je ne suis pas sûre de l'orthographe) est tout simplement superbe. On y voit des serres et quantités de maisonnettes qui servent de havre de paix durant les journées ensoleillées, avec des jardinets qui permettent aux gens vivant en appartement de profiter aussi de la verdure et d'avoir leurs potagers.

Enfin, en tout cas dans ceux que j'ai vus, il faut parler du Westerpark. tout un espace de verdure, avec des bars branchés, des expositions culturelles, des galleries d'artiste, et tout cela sur le lieu d'une ancienne centrale de gaz et d'un ancien château transformé en foire ou boite de nuit... ca vous semble bizarre? Amsterdam le fait!

Voilà, j'ai fait mon guide des parcs de la ville...

19 avril 2010

1 Ladier dans Amsterdam, ça va, c'est quand il y en a bcp que...

Je préfère l'incinération à l'enterrement et les deux à un week-end avec ma famille.

Woody Allen

Je précise que je ne suis d'accord qu'avec la première partie de cette citation! Mais je la trouvais quand même marrante...

Le week-end en famille est une tradition plus tenace que la poule au pot.

Michel Audiard

Voilà, celle là te conviendra sûrement mieux, cher lecteur. Alors retrouver la petite famille sur Amsterdam, ça faisait un grand grand bien.

Objectif 1: faire le tour des trois pôles stratégiques = Baegel place + Wynand Fockink + Café Alto

Objectif 2: Revisiter Amsterdam sans passer par Dam = Jordaan + Bateaux sur les quais + Fripes

Objectif 3: Découvrir un truc tous ensemble = Zandvoort En Zee + Haarlem

Qu'est ce qu'on a fait?

On a exploré le plus vieux quartier de la ville. On a pris plein de photos. On a ri. On a marché. beaucoup marché. On a bu. On a vu plein de bateaux. On n'a toujours pas trouvé le siège de Greenpeace. On a acheté des peluches. On a marché sur la plage de la mer du Nord. On a parlé. On a encore ri. On a pris le train. On a cherché en vain l'entrée de la Grote Kerk (comprendre "Grosse Eglise") de Haarlem (et pourtant on a fait le tour!). On a arnaqué le système des trams grâce à une utilisation optimale des strippenkard. on a visité un Haarlem très mignon mais désert et un peu venteux.

Qu'est ce qu'on a goûté?

La bagel au chèvre-miel, le bagel falafel. Ca c'était quand ils sont venus me rejoindre au travail le vendredi à midi. On a bu de la genièvre, enfin non, de la liqueur de genièvre. On a picoré du hareng mariné servi en barquette au marché. On a humé les gaufres fourrées au caramel et chauffées directement devant nous. On n'a pas goûté au beurre de cacahuète. On a mangé un peu de l'oeuf au chocolat qu'ils m'avaient ramené et qui a fondu au soleil passant par la fenêtre. On s'est régalé des kaastengels (batonnets au gouda) et Bitterballen (comme els croquettes en plus petits). On a goûté à la bière du printemps spéciale d'Haarlem. On a regoûté plusieurs appeltaart. On a partagé chocolat chaud (particulier car c'est nous qui mettons le chocolat dans le lait chaud) et cheesecake succulent. On a retrouvé avec plaisir notre petit restaurant avec le plateau de fromages et kes huitschpot (ça ne s'écrit pas comme ça).

Qu'est ce qu'on a dit?

"J'ai faim!" (Pauline); "Mais t'as plus de freins sur ton vélo!" (Papa); "Il est où ton père?" (Maman l'air grognon alors qu'il était juste devant elle); "Oh regardez le pont il se soulève!" (Maman ou Pauline?); "On est encore loin?" (Pauline);  "J'aimerais retourner au restaurant de l'année dernière" (Maman); "Mais on n'arrête pas de manger ça suffit!" (Papa); "Tu sais Hélène, c'est pas comme dans Ocean's Twelve, les maisons ne sont pas montées sur pilotis à Amsterdam..." (Papa); "Je veux prendre en photo le gros gros bateau!" (Pauline); "Oh c'est horrible leur langue..." (Unanyme); "Merci au revoir!" (Pauline mais attention au contexte: on était au restaurant, encore assis et sans avoir payé encore et elle dit au revoir au serveur...) etc.

Merci pour ce week end, merci d'être venus. Maintenant j'ai assez hâte de rentrer...

13 avril 2010

"roulez jeunesse!": mais y a t il un vieux à Amsterdam???

Dans l'année, un seul printemps... et dans la vie, une seule jeunesse.

Simone de Beauvoir

La question est tombée il y a quelques mois, sans trouver de réponse... "Où sont passés les vieux???"

Hypothèse 1: ils sont morts à 50 ans.

Hypothèse 2: ils sont tous enfermés dans des maisons de retraite.

Hypothèse 3: Ils ne deviennent pas vieux, le vélo les conserve pour des dizaines d'années.

Hypothèse 4: ils partent d'Amsterdam pour profiter d'une retraite tranquille

Tu te doutes, cher lecteur, que je penche pour la 4ème solution.

En attendant, plutôt que de trouver une foutue réponse je préfère profiter du fait qu'Amsterdam soit une ville de jeunes! Ca bouge, ça grouille, ça vit sans préjugé, et surtout ça profite de la vie.

Apparemment, ici, les néerlandais prennent de le temps de faire leurs études, et se réservent une ou deux années pour partir à l'étranger, se laisser du temps etc. La politique est assez favorable aux étudiants, avec des bourses quasi-systématiques et assez conséquentes, ainsi que des prêts étudiants car les frais de scolarité sont qd même plus élevés qu'en France. Mais il est plus facile d'engager un prêt sachant qu'on étudie dans un pays avec seulement 5% de chômage, et que le fait de prendre le temps avant de décider du parcours étudiant permet de limiter les abandons et réorientations... On ne peut pas trop comparer cette situation à la France, où on reste inquiets quant aux débouchés possibles après nos études etc. Du coup les néerlandais finissent leurs études vers 25 ans en moyenne.

Pour moi c'est une jeunesse plus décontractée à qui j'ai affaire ici, peut-être que je me trompe?

Autre chose, j'ai aussi l'impression qu'ils sont plus décomplexés ici, et plus enclins à s'éclater sans avoir peur du ridicule (d'après ce que j'ai vu et entendu, ils adorent se déguiser). Ainsi, j'ai pu assisté à une bataille d'oreillers sur Dam square. Les oreillers explosaient en une tempête de plumes les uns après les autres. La grêle a commencé à tomber, mais ça n'a pas arrêté les dizaines et dizaines de personnes venues devant le Palais de la reine. Une bataille de polochons avait eu lieu quelques jours avant à New York, je serais curieuse de voir ce que ça donnerait à Paris...?

La semaine dernière avait lieu Awakening, une grosse soirée électro qui a plusieurs éditions par an, entre Amsterdam et Eindhoven, à l'intérieur ou dans les parcs selon la saison. Donc là j'ai été dans un ancien château d'eau transformé en énorme boite. Les jeux de lumière et les mini feux d'artifice étaient impressionnants et accompagnaient parfaitement les différents DJs. à la question, posée par des néerlandais, "est ce que vous avez fait ça en France?", je n'ai pas été capable de répondre. Loin de moi l'idée de dire qu'en France on n'a rien de ce genre, et c'est vrai qu'avant d'aller à cette soirée je me serais difficilement imaginée dans une soirée électro.

Mais Amsterdam a cette capacité de te faire rêver en effaçant tous tes préjugés.

Où sont les vieux? où ne sont pas les jeunes? Au bout d'un moment tu ne cherches plus vraiment de réponse et tu profites!

3 avril 2010

Out of Africa - jetlag sans décalage horaire

L'absence est à l'amour ce qu'est au feu le vent; Il éteint le petit, il allume le grand .

Roger De Bussy-Rabutin

Voilà. un nouvel et court article, le premier depuis plus de trois semaines. Je suis partie 15 jours en Afrique du Sud et j'ai passé des vacances inoubliables. Entre rencontres humaines fortes, dépaysement dans des paysages superbes et au milieu des animaux sauvages, aventure et surtout retrouvailles avec mon chéri...

Alors je ne sais pas si cette citation sur l'absence est vraie. Ce que je peux dire c'est qu'elle ne nous a pas empêché de continuer notre histoire. Et ce que je peux dire c'est que maintenant elle me pèse...

Donc ces quelques jours depuis mon retour ont été un peu difficiles. J'ai eu parfois l'impression de n'être jamais partie là-bas et que ce n'était qu'un rêve ou fantasme. J'ai parfois l'impression que ça remonte à longtemps. J'ai parfois l'impression qu'IL va entrer d'une seconde à l'autre dans la pièce...

Je me sens en décalage... très grand décalage. Comme si j'avais vécu une autre vie en deux semaines. Il y a trois semaines je retrouvais David à l'aéroport après 6 mois et demie de séparation. Et il y a 6 jours je lâchais sa main et reprenais l'avion pour le ne revoir que dans 3 mois et demie.

J'ai vu les côtes des océans atlantique et indien et je retrouve la mer de Nord.

Je vivais avec une moyenne de 30° et je retrouve les températures aléatoires (entre 0 et 15°).

J'avais mon chéri et je n'ai plus qu'un de ses t-shirts.

J'ai vu des phoques, manchots, girafes, éléphants etc. et je ne vois plus que des chiens sans laisse et des vélos sauvages.

J'avais la vue sur les montagnes magiques du Drakensberg et je ne vois plus que des immeubles avec des gens dedans.

J'ai rencontré des gens miséreux et je retrouve des gens qui ont acheté 7 paires de chaussures en 4 jours à New York.

C'est bizarre, c'est étrange, c'est difficile... Mais je ne me lamente pas! je tenais juste à écrire un peu sur ce voyage magnifique que j'ai fait, je mettrai sûrement quelques photos prochainement pour que tu te rendes compte de la beauté de l'Afrique du Sud.

A très vite, le temps que je remette la panoplie de l'amstellodanoise et que je ressorte sous la pluie pour de nouvelles aventures!

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