Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ln-is-sterdam
4 mars 2010

"Là où est la musique, il n'y a pas de place pour le mal."

Dans la danse, on retrouve à la fois le cinéma, les bandes dessinées, le cent mètres olympiques, la natation, avec, en plus, la poésie, l'amour, la tendresse. C'est ça le XXe siècle.

Maurice Béjart

Je parle très peu de danse. Parce que je m'y connais pas vraiment. Mais il est des spectacles qu'on n'a pas besoin de comprendre pour les apprécier à leur juste valeur.

Du vendredi 19 au vendredi 26, ma semaine a été jalonnée de quelques beaux moments culturels.

Chapitre 1: un chaud courant d'air sous les feuilles mortes

Tout d'abord le concert génialissime donné au café Alto, dont j'ai déjà parlé en septembre ou octobre dernier. Un groupe de jazz, composé non de cuivres mais seulement d'un pianiste en dreads, d'un bassiste immense et déguingandé, d'un batteur nommé Roberto et d'une chanteuse à la voix profonde, suave et souriante. Dans ce cadre toujours aussi magique, où j'ai retrouvé avec plaisir cette fameuse affiche de Louis Armstrong, j'ai découvert un peu plus de cette musique que je connais trop peu. Des Feuilles Mortes (Poème de Prévert, chanté par Yves Montand, Edith Piaf, puis repris par tous les grands noms du jazz) à So What (de Miles David mais sans saxophone), en passant par des morceaux que bien sûr je n'ai pas reconnus (et ce même avec l'aide d'Olivier, stagiaire passager à l'AFII, grand amateur de jazz) mais qui m'ton emportée!

Chapitre 2: le jour où j'ai vu Shutter Island

Film bouleversant. menée en bateau de bout en bout. mon corps est passé par toutes les émotions ressenties par le personnage principal, incarné par un Leonardo DiCaprio magistral. Vous aviez Paul Newman? Vous aviez Robert Redford? nous avons Leonardo DiCaprio! Et que dire de Scorsese, qui arrive à faire passer cette ambiance oppressante sur cette île dont on pense qu'on ne sortira jamais, par cette musique, cette image...

Chapitre 3: j'ai vu un ballet, un vrai de vrai!

il y a trois temps, comme dans le Don Quichott que j'ai vu. Tout d'abord, tout s'est décidé très vite. Un coup d'oeil sur Internet pour constater qu'il restait quelques places accessibels en dernière minute et à 10 Euros pour les étudiants. le temps de rentrer se changer et de filer pour être à 19h au Het Muziektheater, majestueux bâtiment moderne qui se trouve sur Waterlooplein. On (Céline et moi-même) parvient à avoir in extrémis les DEUX dernières place du ballet, en se faufilant jusqu'à une caisse qui venait d'ouvrir et en grillant ainsi une quinzaine de personnes qui attendaient devant nous... nous avons attendu devant la salle en  nous moquant gentiment des tenues excentriques que les dames de la haute avaient sorti pour l'occasion. Moyenne d'âge? disons 60 ans en comptant les danseurs! et de notre observation on peut conclure qu'il y a une mode actuellement chez les vieilles dames: le violet. toutes ou presque arboraient des blazers d'un violet velours bizarre... puis la salle. Bon, bien évidemment, on a eu des places situées sur les extrêmes côtés des rangées mais la vue restait très bonne sur la scène et l'orchestre, malgré cet angle en diagonal.

deuxième temps: le ballet lui-même. Magique est le mot le plus approprié pour qualifier ces trois heures de bonheur visuel et d'écoute. Kitry légère, radieuse et envoutante de pirouettes. Don Quichotte en vieillard drôle, ridicule et attendrissant, avec son compagnon joué par un comédien qui m'a fait penser à Charlot dans els Temps Modernes ou la Ruée ver l'or... et les toréadors sublimes, les quelques jeunes, l'ensemble des danseurs... juste waouh! il s'agissait du ballet national néerlandais, pour un ballet chorégrapié par le directeur artistique du Bolchoï, excusez du peu! un frémissement d'émotion général quand le décor de la forêt des fées et farfadets (où Don Quichotte se réveille, ou alors est-ce une hallucination?) est dévoilé sur la scène... un silence absolu lorsque le chef d'orchestre lève sa baguette avant de donner le départ... un moment à l'unisson, un moment d'harmonie...

troisième temps: l'après. quand on se dit "oui bah écoute là comme tu me vois je sors du ballet", la classe non? pas envie de faire la fête ou de veiller tard. envie de s'assoir et d'attendre le tram sans faire attention aux lumières de Rembrandtplein qui s'éveille pour le week end. envie de rentrer s'allonger sous sa couette, de fermer les yeux et de revoir ces images qui ont ensorcelé la gamine qui se trouve en moi...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
ln-is-sterdam
Archives
Derniers commentaires
ln-is-sterdam
Publicité